Installation blanche

Installation, 2012-2018

Format variable, porcelaine de Limoges, silicone, élastique, plastique
Exposition : 2018, La Place, Barcelone

Réalisée durant plusieurs années, l’ »Installation blanche » a initialement été présentée sous la forme de performance : le corps de la plasticienne, sa moitié supérieure voilée derrière un rideau, faisait apparaître chaque objet et le manipulait, créant une atmosphère ambigüe, entre froideur et chaleur, grâce à la tension entre son corps et les objets.

L’installation blanche pose une nouvelle question : comment rendre autonome des objets plastiques faisant possiblement partie d’une performance ? La trace, l’archivage sont des réponses fréquentes. Elles évacuent pourtant des objets la tension du corps, du geste.

Ici, le pari est d’offrir différents états à une recherche, la préservant d’une forme figée. La réponse a donc été de partir de la singularité du lieu d’exposition, de considérer ce lieu comme le « corps » qui mettra en tension les objets, avec ses singularités. La galerie La Place a fait le choix de conserver des murs non-planes et de compenser cette singularité grâce à des barres d’accrochage. Ces structures, ce « squelette » du lieu, ont été intégrés dans l’installation.

Celle-ci fait référence au rangement d’objets potentiellement utilisables, les transformant en sculpture : l’installation blanche est rangée. D’un autre côté, les élastiques, dialoguant avec les barres de métal, permettent de retrouver la tension d’une installation potentiellement performée.

Ainsi, l’exposition à La Place fait-elle le trait d’union naturel entre une recherche plastique autour de la porcelaine, et la tension que crée un corps ou un lieu avec ces créations, les rendant vivantes, mouvantes et politiques : en dialogue avec les corps et leurs singularités, en dialogue avec les lieux et leurs déterminismes.

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