15 x (30 x 100 cm), gouache sur papier, encadrements manipulables
Exposition : 15.06-15.07.2023, MAAC, Bruxelles
Dans le cadre, une fenêtre glisse pour ne révéler, chaque fois, qu’un seul moment de l’action. Comme lorsque l’on tourne les pages d’un livre, les images figées s’animent. Après les avoir découvertes, on peut glisser la fenêtre dans l’autre sens – rembobiner l’action ou la mettre en boucle.
Le blanc est réservé à un ruban, une collerette ou un rideau : des accessoires qui permettent de cacher ou révéler – comme la fenêtre, dans le cadre, cache ou révèle une partie de l’action. Quand ce ne sont pas des adultes, c’est un âne, un bœuf ou un mouton. Quand ce ne sont pas des animaux, c’est une pomme, un œuf ou une naissance. Si ces éléments font partie de l’iconographie judéo-chrétienne, ils faisaient surtout partie du quotidien d’une vie simple. Plutôt que religieuses, ce sont des scènes « premières » : elles viennent de loin.
Cette volonté de simplicité, tant dans la technique que dans les sujets, n’est pas seulement un choix esthétique minimal. C’est aussi la conviction qu’en faisant un peu de vide, on fait un peu de place. C’est au travers de leur sobriété que les images trouvent leur calme, comme un balancier qui apaise. Animées et silencieuses, ces saynètes sont réunies sous le nom de « Pause ».